Tiré d'un photo d'archive. Danseuse de Guedra marocaine.
Techniques mixte/24X32/ Aquarelle.
La danse de la Guedra qui était autrefois l'une des expressions artistiques rythmiques les plus pratiquées au Sahara, en particulier, dans la région de Oued Noun, est rarement pratiquée de nos jours.
Cette danse, une pratique féminine par excellence, met à l'honneur le corps dans un espace où prend place un homme "Ennakar", qui a pour missions d'exécuter les rythmes en frappant la "Guedra" et d'orienter et attirer l'attention des autres membres du groupe sur tout problème pouvant survenir lors de l'opération de chant.
La danseuse "Regassa", qui est souvent une jeune fille ou une femme divorcée et rarement une femme mariée, constitue un élément essentiel dans ce paysage festif. Elle exécute sa chorégraphie en faisant bouger ses doigts en harmonie avec les gestes de ses bras et les mouvements de ses tresses, tandis que les autres membres du groupe restent à leurs places faisant bouger leurs épaules à droite et à gauche et effectuent des mouvements appelés "Tadaouih" suivant le rythme de la danseuse qui avance vers eux en faisant bouger ses doigts et en battant des mains.
Je suis personellement convaincu que l'expression "Draguer" prend ces racines dans cette pratique, et qui lors de l'immigration des populations nords africaines en France c'est popularisé avec le "Verlan".
Et non d'un anglicisme basé sur le verbe "to drag" (=traîner) qui est moins pertinent.
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